Métaphore du chaud et du froid

Je reprends ici une discussion récente entre agilistes toulousains au sujet de la confrontation entre la culture Agile et la culture "référentiels", déjà évoquée par Thierry dans son blog.

Même si elle peut paraître un brin caricaturale, je trouve l'image lucide, intéressante et très mémo-technique.

Dans le cas de projets complexes, à gros spectre, transnationaux, avec des entités structurellement disjointes à l'origine, cela prend un caractère crucial.

  • Référentiel : le froid (plans, documents, phases, jalons, décisions par le haut, etc)
  • Agile : le chaud (les hommes, le métier, la technique, le produit, l'adaptation etc)
  • Les deux : le tiède !

Choisir entre :

  1. Référentiel avant tout => mettre un peu d'agile pour réchauffer le glacial parce qu'on n'est pas des robots
  2. Agile avant tout => mettre un peu de froid quand ca brule (bien sur, il faut un minimum de documents, de process, de reporting etc)

Mais trancher et surtout avoir le courage de le faire !

Dans tous les cas, pas de dogme, mais une dominante sur laquelle s'engager.

Ceux de l'organisation qui militent pour l'agilité doivent porter le message 2 ensemble et sans faiblir, jusqu’à aboutir soit à une entente soit à un désaccord acté mais dans tous les cas, dûment étayé d’arguments.

Une stratégie :

  • On s’engage sur la dominante Agile
  • S'il le faut (et souvent il le faut), on rassure sur la façon de "coller" au référentiel : adaptation aux phases, jalons, rôles, livrables etc

Et cela dans l’ordre !

Dans le cas de montages complexes, où il faut unir des sociétés différentes, des pays différents, des histoires différentes, la méthode est loin d’être le seul élément déterminant pour initier une collaboration saine. Mais ne nous y trompons pas, il s’agit là plus que de méthode : il s’agit de culture. Dans mon métier, c’est une prise de conscience que j’essaie de faire passer.

Un vrai consensus sur ce sujet entre tous les décideurs est important au départ du projet.